Le rôle du comité de lecture : qui peut en faire partie ?

Johnny Ross

11/26/2025

Le rôle du comité de lecture : qui peut en faire partie ?

Tu lis beaucoup ? Tu as un instinct littéraire affûté et un penchant naturel pour décortiquer les textes ? Peut-être que tu es la personne idéale pour intégrer un comité de lecture dans une maison d’édition. Mais avant de te lancer tête première dans cette aventure passionnante (et parfois exigeante), posons-nous la grande question : qu’est-ce que ça prend, au juste, pour être une personne « qualifiée » ?

Une passion sincère pour la lecture (et pas seulement des best-sellers)

Le comité de lecture est un peu comme la cour de première instance de la littérature : c’est là que les manuscrits passent leur premier grand test. Pour jouer ce rôle, il faut lire beaucoup… mais surtout lire de tout. Romans, nouvelles, essais, récits atypiques, styles expérimentaux : être ouvert, curieux et prêt à plonger dans l’inconnu est essentiel.

⚠️ Aimer la lecture, ce n’est pas seulement lire ce qu’on aime !

Une capacité d’analyse et de discernement

Lire pour soi et lire pour une maison d’édition, ce sont deux mondes. Ici, on ne lit pas uniquement avec le cœur, mais aussi avec la tête. Il faut être capable de repérer les forces et faiblesses d’un manuscrit : construction narrative, cohérence des personnages, rythme, style, originalité, potentiel éditorial...

Pas besoin d’un doctorat en littérature, mais une certaine finesse critique est indispensable. Et surtout : il faut savoir nuancer son jugement. Un bon comité de lecture ne cherche pas la perfection, mais le potentiel.

Un respect du texte et de son auteur

Même lorsqu’un manuscrit nous fait grincer des dents, on se doit de le traiter avec respect. Derrière chaque page se trouve une personne qui a mis du temps, de l’énergie et, souvent, une part d’elle-même dans ce qu’elle a écrit. Il ne s’agit pas de tout encenser ni de tout démolir, mais de faire preuve de justesse et d’humanité dans ses commentaires.

🎯 La critique constructive, c’est un art. Et un comité de lecture, c’est une école de bienveillance exigeante.

Une bonne capacité de rédaction

Un lecteur ou une lectrice de comité n’est pas seulement là pour lire : il ou elle doit rédiger un rapport de lecture clair, structuré et argumenté. En d’autres termes, on ne peut pas simplement écrire « J’ai aimé » ou « Je me suis ennuyé ». Il faut expliquer pourquoi, comment, et dans quelle mesure le texte peut être retravaillé ou envisagé pour publication.

Une connaissance du monde éditorial (ou l’envie de la développer)

Comprendre les lignes éditoriales, les attentes des lectorats, les tendances du marché du livre, c’est un atout précieux. Cela permet d’évaluer un manuscrit non seulement en soi, mais aussi dans son contexte : est-ce qu’il trouverait sa place parmi les publications actuelles ? Est-ce qu’il correspond à la vision de la maison d’édition ? À son public cible ?

Et si on ne possède pas encore cette connaissance ? Aucun problème. Ce qui compte, c’est l’ouverture, l’envie d’apprendre, et une certaine humilité dans l’approche.

La discrétion et le respect de la confidentialité

Lire des manuscrits inédits, c’est être en première ligne sur des textes qui ne sont pas encore publics. Cela demande un sens de l’éthique solide. Rien ne doit être divulgué, copié ou partagé. Un bon membre de comité de lecture sait garder un manuscrit dans la sphère confidentielle, comme on garderait un secret d’État (littéraire, bien entendu).

En résumé…

Faire partie d’un comité de lecture, ce n’est pas juste lire des livres en primeur (même si, avouons-le, c’est un sacré privilège). C’est aussi :

• Observer avec finesse,

• Juger avec justesse,

• Écrire avec rigueur,

• Et contribuer à faire émerger des voix qui méritent d’être entendues.

Et toi, te sens-tu prêt(e) à plonger dans les coulisses de l’édition ?tre texte ici ...